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11/11/2025
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Comparaison des appareils auditifs : guide pour bien choisir | Fauconis.fr

Audioprothèses invisibles, contours d'oreille, intra-auriculaires : quel appareil auditif choisir ? Comparatif complet pour seniors avec critères de sélection | Fauconis.fr

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Pol de Fauconis
Comparaison des appareils auditifs : guide pour bien choisir | Fauconis.fr
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Pourquoi comparer les appareils auditifs avant d'acheter ?

La perte auditive touche près d'une personne sur deux après 60 ans. Face à ce constat, l'offre d'appareils auditifs s'est considérablement développée. Mais tous ne se valent pas, et surtout, tous ne conviennent pas à chaque situation.

Comparer les différentes solutions permet d'éviter deux erreurs fréquentes : acheter un modèle trop basique qui ne corrigera pas efficacement votre audition, ou investir dans un appareil ultra-perfectionné dont vous n'utiliserez jamais les fonctionnalités avancées. Entre ces deux extrêmes, il existe des solutions adaptées à chaque profil.

L'enjeu financier justifie aussi cette comparaison. Même avec le reste à charge zéro sur les appareils de classe I, certaines options ou services associés peuvent faire varier la facture finale. Pour les classes II, les écarts de prix atteignent facilement plusieurs milliers d'euros.

Les trois grandes familles d'appareils auditifs

Les contours d'oreille classiques

Ces appareils se placent derrière le pavillon de l'oreille. Un tube transparent relie le boîtier à un embout placé dans le conduit auditif. C'est le modèle le plus répandu, notamment chez les seniors.

Leurs avantages ? Une prise en main facile, des piles ou batteries de longue durée, et une puissance suffisante pour corriger des pertes auditives moyennes à sévères. Les personnes ayant des difficultés de dextérité les apprécient particulièrement : les boutons de réglage sont accessibles, le changement de pile ne demande pas une précision extrême.

Le principal inconvénient reste leur visibilité. Même si les fabricants ont réduit leur taille et proposent des couleurs discrètes, ils restent plus apparents que d'autres modèles. Certains utilisateurs ressentent aussi un effet d'occlusion : leur propre voix leur semble résonner bizarrement dans leur tête, surtout au début.

Les contours à écouteur déporté (RIC)

Cette variante plus moderne déplace le haut-parleur directement dans le conduit auditif. Seul un fil ultra-fin relie le boîtier au haut-parleur. Le résultat ? Un appareil bien plus discret, souvent confondu avec un simple écouteur sans fil.

Ces modèles conviennent parfaitement aux pertes auditives légères à moyennes. Le son paraît plus naturel car il entre directement dans l'oreille, sans passer par un tube qui peut légèrement déformer les fréquences. L'effet d'occlusion diminue également.

Revers de la médaille : le haut-parleur situé dans l'oreille s'expose davantage au cérumen. Il faut le nettoyer régulièrement et changer les protections anti-cérumen. Les personnes produisant beaucoup de cérumen devront peut-être faire réviser leur appareil plus souvent.

Les intra-auriculaires

Entièrement logés dans le conduit auditif, ces appareils offrent la discrétion maximale. On distingue plusieurs tailles : les intra-conduits, qui remplissent le conduit, et les intra-profonds, pratiquement invisibles de l'extérieur.

Leur atout majeur tient à leur invisibilité quasi totale. Pour les personnes qui refusent catégoriquement qu'on remarque leur appareillage, c'est souvent la solution privilégiée. Le pavillon de l'oreille joue aussi son rôle naturel d'amplification des sons, ce qui améliore la localisation spatiale.

En contrepartie, ils ne conviennent qu'aux pertes légères à moyennes. Leur petite taille limite la puissance disponible et la durée de vie des piles. La manipulation demande aussi une certaine dextérité : si vos doigts manquent de précision ou si votre vue baisse, vous risquez de peiner à les insérer correctement ou à changer les piles minuscules.

Les critères techniques qui font vraiment la différence

Le nombre de canaux de réglage

Un appareil auditif divise les fréquences sonores en plusieurs canaux. Plus il y a de canaux, plus l'audioprothésiste peut affiner les réglages selon votre audiogramme. Un appareil de classe I propose généralement 12 canaux, ce qui suffit pour beaucoup de situations. Les modèles premium montent jusqu'à 24 canaux ou plus.

Attention toutefois : au-delà de 12-16 canaux, la différence reste perceptible surtout dans des environnements sonores très complexes. Si vous menez une vie plutôt calme, avec des sorties occasionnelles, cette sophistication technique n'apportera pas forcément un bénéfice proportionnel à son coût.

La directionnalité des microphones

Les appareils basiques captent les sons de toutes les directions de manière égale. C'est suffisant dans un environnement calme, mais cela devient problématique dans le bruit. Les modèles avec microphones directionnels privilégient les sons venant de face (votre interlocuteur) et atténuent ceux provenant des côtés ou de l'arrière (bruits parasites).

Les technologies les plus avancées proposent une directionnalité adaptative : l'appareil analyse l'environnement en temps réel et ajuste automatiquement la direction privilégiée. Si vous déjeunez souvent au restaurant, assistez à des réunions de famille animées ou fréquentez des lieux bruyants, cette fonction change vraiment votre confort d'écoute.

La réduction du bruit et du larsen

Le larsen, ce sifflement désagréable, apparaît quand le son amplifié par l'appareil est recapté par le microphone. Les systèmes anti-larsen modernes détectent et éliminent ces sifflements avant même que vous ne les entendiez.

La réduction de bruit fonctionne différemment : elle identifie les bruits de fond constants (ventilation, circulation, brouhaha) et les atténue pour mettre en valeur la parole. Cette fonction améliore considérablement la compréhension en milieu bruyant.

La connectivité et les options modernes

De nombreux appareils récents se connectent en Bluetooth à votre smartphone, votre télévision ou votre tablette. Vous pouvez ainsi téléphoner avec un son transmis directement dans vos oreilles, sans décrocher votre appareil. Les réglages s'effectuent via une application mobile, ce qui évite de manipuler de minuscules boutons.

Ces fonctionnalités séduisent les personnes à l'aise avec le numérique. Si vous utilisez déjà un smartphone quotidiennement, la connectivité apporte un vrai confort. En revanche, si vous n'avez pas de téléphone portable ou préférez éviter la technologie, privilégiez plutôt un modèle simple avec des commandes physiques accessibles.

Classe I ou classe II : que choisent vraiment les utilisateurs ?

La réforme du reste à charge zéro a créé deux catégories d'appareils auditifs. Les appareils de classe I bénéficient d'un remboursement intégral (sous réserve d'une mutuelle responsable). Les classe II proposent des technologies plus sophistiquées, avec un reste à charge.

Dans les faits, environ 60% des personnes appareillées optent pour la classe I. Ces modèles corrigent efficacement la majorité des pertes auditives et incluent désormais des fonctions qui étaient réservées au haut de gamme il y a quelques années : réducteur de bruit, connectivité Bluetooth, plusieurs programmes d'écoute.

Les 40% restants choisissent la classe II pour plusieurs raisons. Certains ont des pertes auditives complexes nécessitant des réglages très fins. D'autres privilégient le confort maximal en environnement bruyant : s'ils sortent beaucoup, participent à des activités associatives ou continuent une vie sociale intense, l'investissement se justifie par un gain de confort quotidien.

Le choix ne doit pas reposer uniquement sur le prix. Votre audioprothésiste teste avec vous différents modèles dans des situations variées. Fiez-vous à ce que vous entendez réellement, pas seulement aux caractéristiques techniques.

Les marques leaders et leurs spécificités

Le marché des appareils auditifs compte six grands fabricants mondiaux. Chacun a développé ses propres technologies et angles d'approche.

Phonak mise sur la connectivité universelle : ses appareils se connectent à presque n'importe quel smartphone, Android ou iOS, sans accessoire intermédiaire. La marque suisse propose aussi une gamme étendue de puissances, adaptée aux pertes sévères à profondes.

Oticon privilégie le traitement du signal sonore et le confort en milieu bruyant. Ses algorithmes analysent l'environnement 500 fois par seconde pour ajuster les paramètres. Les utilisateurs apprécient particulièrement la naturalité du son restitué.

Signia se distingue par son design et ses options de personnalisation. Certains modèles intègrent même des capteurs d'activité physique. La marque allemande propose aussi des solutions très discrètes pour les personnes soucieuses d'esthétique.

Widex met l'accent sur la qualité sonore pour les mélomanes. Ses appareils restituent fidèlement les nuances musicales, ce qui séduit les personnes qui assistent régulièrement à des concerts ou jouent d'un instrument.

Starkey et Resound complètent ce panorama avec des approches également performantes. Au final, les écarts entre marques se sont réduits : toutes proposent des appareils efficaces, et le choix repose surtout sur la qualité du suivi de votre audioprothésiste.

Durabilité, entretien et garanties

Un appareil auditif dure en moyenne cinq à six ans. Cette durée varie selon votre utilisation, l'environnement (humidité, poussière, cérumen) et l'entretien quotidien.

L'entretien se révèle moins contraignant qu'on ne le craint. Chaque soir, nettoyez l'embout ou le dôme avec une lingette spéciale. Ouvrez le compartiment à pile pour laisser l'humidité s'évacuer, ou placez l'appareil dans son boîtier déshumidificateur. Une fois par semaine, vérifiez et nettoyez les filtres anti-cérumen. Ces gestes simples prolongent significativement la durée de vie.

Les garanties couvrent généralement quatre ans pour les pannes et la casse accidentelle. Certains contrats incluent aussi la perte, moyennant une franchise. Vérifiez bien ces conditions : elles varient d'un audioprothésiste à l'autre et peuvent influencer votre choix final.

Pensez également au suivi : la plupart des audioprothésistes proposent des révisions gratuites pendant la durée de garantie. C'est durant ces rendez-vous que les réglages s'affinent progressivement. Un appareil bien suivi et régulièrement ajusté reste performant plus longtemps.

Le rôle déterminant de l'audioprothésiste

La performance d'un appareil auditif dépend à 50% de la qualité du matériel, et à 50% de la compétence de l'audioprothésiste qui le règle. Le meilleur appareil du marché ne servira à rien entre des mains inexpérimentées.

Choisissez un professionnel qui prend le temps d'effectuer un bilan complet, pas seulement un audiogramme rapide. Il doit tester votre compréhension dans le bruit, évaluer vos besoins spécifiques selon votre mode de vie, et vous faire essayer plusieurs modèles en conditions réelles.

Méfiez-vous des offres trop alléchantes ou des discours trop commerciaux. Un bon audioprothésiste vous oriente vers l'appareil adapté à vos besoins, pas forcément le plus cher. Il planifie aussi plusieurs rendez-vous de suivi sur les premiers mois : l'adaptation auditive demande du temps et des ajustements progressifs.

La proximité géographique compte également. Vous devrez retourner régulièrement au cabinet, surtout la première année. Un audioprothésiste accessible facilement facilite ce suivi indispensable.

Piles ou batteries rechargeables ?

Cette question revient systématiquement. Les deux systèmes présentent des avantages distincts.

Les piles jetables durent entre 3 et 10 jours selon la taille et l'utilisation. Vous devez toujours en avoir d'avance, mais leur remplacement ne prend que quelques secondes. Leur coût annuel reste modeste : environ 50 à 100 euros pour deux appareils. En cas de coupure de courant ou en voyage dans un endroit isolé, vous gardez votre autonomie.

Les batteries rechargeables éliminent le souci du stock de piles et la manipulation régulière. Vous posez simplement vos appareils dans leur chargeur chaque soir, comme un smartphone. Une charge complète tient toute la journée, même avec une utilisation intensive du Bluetooth. En revanche, si vous oubliez de charger ou si la batterie vieillit, vous pouvez vous retrouver sans appareils fonctionnels en milieu de journée.

Pour les personnes ayant des difficultés de dextérité, les batteries rechargeables simplifient vraiment le quotidien. Pour celles qui craignent de dépendre d'une prise électrique, les piles offrent plus de sérénité. Certains fabricants proposent désormais des modèles mixtes, fonctionnant avec des piles rechargeables : le meilleur des deux mondes.

Adaptation progressive : à quoi s'attendre ?

Porter des appareils auditifs demande une période d'adaptation de plusieurs semaines à quelques mois. Votre cerveau doit réapprendre à traiter des sons qu'il n'entendait plus depuis longtemps.

Les premiers jours surprennent souvent : vous redécouvrez des bruits oubliés (le tic-tac d'une horloge, le froissement du papier, le bruit de vos pas). Ces sons peuvent sembler forts ou dérangeants. C'est normal : votre audition s'était habituée au silence, et le cerveau doit recalibrer sa perception.

Commencez progressivement. Portez vos appareils quelques heures par jour dans des environnements calmes, puis augmentez progressivement la durée et la complexité des situations. Notez vos observations pour en discuter avec votre audioprothésiste lors des rendez-vous de suivi.

Certaines personnes s'adaptent en quelques jours, d'autres ont besoin de plusieurs mois. Ne vous découragez pas si les débuts sont difficiles. Les ajustements successifs amélioreront rapidement votre confort. La persévérance paie : les études montrent que les personnes qui portent leurs appareils quotidiennement au bout de trois mois les gardent ensuite à long terme.

Le remboursement selon votre mutuelle

La Sécurité sociale rembourse 60% d'une base forfaitaire pour les appareils auditifs. Les mutuelles santé complètent ce remboursement, avec des niveaux variables selon votre contrat.

Pour les appareils de classe I (reste à charge zéro), une mutuelle responsable rembourse la différence pour atteindre le prix limite de vente. Vous ne payez rien si le prix pratiqué ne dépasse pas ce plafond.

Pour les classe II, les remboursements varient énormément d'une mutuelle à l'autre. Certaines proposent 200 euros de complément, d'autres montent jusqu'à 1000 euros ou plus par appareil. Si vous envisagez un modèle de classe II, vérifiez votre contrat de mutuelle avant de vous engager.

Les retraités changent souvent de mutuelle pour obtenir de meilleurs remboursements auditifs. Ce changement peut se révéler rentable si vous prévoyez un appareillage dans l'année qui vient. Comparez les cotisations et les remboursements réels : une mutuelle plus chère de 20 euros par mois mais remboursant 800 euros de plus sur vos appareils reste avantageuse sur la durée de vie de ces derniers.

BON À SAVOIR

L'essai gratuit, obligatoire depuis la réforme, dure au minimum 30 jours. Profitez-en réellement : testez vos appareils dans toutes vos activités habituelles (courses, restaurant, réunions familiales, télévision). Si le résultat ne vous convient pas, demandez à essayer un autre modèle. Vous n'êtes pas obligé d'acheter le premier appareil proposé.


TÉMOIGNAGE

"J'avais testé un contour classique qui me convenait bien pour le prix, raconte Françoise, 68 ans. Mais mon audioprothésiste m'a proposé d'essayer aussi un modèle RIC de classe II. La différence au restaurant m'a bluffée : je comprenais vraiment mieux les conversations malgré le bruit ambiant. Oui, ça m'a coûté 600 euros de plus après remboursement, mais je ne regrette pas. Je sors beaucoup avec mes amies, et ce confort d'écoute change ma vie sociale."


FAQ

Faut-il forcément appareiller les deux oreilles ?

Dans la grande majorité des cas, oui. L'appareillage stéréophonique permet de localiser les sons, améliore la compréhension dans le bruit et évite que l'oreille non appareillée ne perde progressivement ses capacités. Certaines situations particulières justifient un appareil unique, mais c'est à votre audioprothésiste d'en juger après un bilan complet.

Peut-on acheter des appareils auditifs sur internet ?

La loi française interdit la vente d'appareils auditifs sans intervention d'un audioprothésiste diplômé. Les dispositifs vendus en ligne sont soit des amplificateurs sonores (qui ne corrigent pas vraiment la surdité), soit des appareils qui nécessitent un réglage professionnel que vous ne pourrez pas obtenir. Économiser quelques centaines d'euros ne vaut pas le risque d'un appareillage inadapté.

Combien de temps faut-il pour s'habituer à des appareils auditifs ?

La période d'adaptation varie de deux semaines à trois mois selon les personnes. Les facteurs qui influencent cette durée incluent l'ancienneté de votre perte auditive (plus vous avez attendu, plus l'adaptation est longue), votre motivation et la qualité du suivi. Portez vos appareils quotidiennement pour accélérer l'adaptation.

Les appareils auditifs empêchent-ils de porter des lunettes ?

Non, les deux s'accommodent très bien. Les contours d'oreille se placent entre le crâne et la branche des lunettes. Vous pouvez même retirer vos lunettes sans déloger vos appareils. Des milliers de personnes portent quotidiennement les deux sans aucun problème.

Que faire si mes appareils sifflent ?

Le sifflement (larsen) indique généralement un mauvais positionnement de l'embout ou une accumulation de cérumen. Vérifiez d'abord que l'appareil est bien en place. Si le problème persiste, consultez votre audioprothésiste : il ajustera les réglages ou remplacera l'embout si celui-ci ne s'adapte plus parfaitement à votre conduit auditif (qui évolue avec le temps).

Comparer les appareils auditifs ne se résume pas à éplucher des fiches techniques. Votre choix doit combiner vos besoins auditifs réels, votre mode de vie, votre budget et votre aisance avec la technologie. Les appareils de classe I conviennent à la majorité des situations et permettent de retrouver un véritable confort auditif. Les modèles de classe II apportent un plus significatif si vous évoluez fréquemment dans des environnements bruyants ou si vous recherchez la discrétion maximale.

L'essentiel reste de choisir un audioprothésiste compétent qui prendra le temps de vous accompagner. Le meilleur appareil restera celui que vous porterez effectivement tous les jours, celui qui s'intégrera naturellement dans votre quotidien. N'hésitez pas à tester plusieurs modèles pendant la période d'essai obligatoire : c'est le seul moyen de savoir ce qui vous convient vraiment. En cas de doute sur vos besoins ou sur l'évolution de votre audition, consultez votre médecin traitant ou un ORL qui pourra vous orienter vers les solutions les plus adaptées.


Sources :

  • Haute Autorité de Santé (HAS) - Recommandations sur l'appareillage auditif
  • Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) - Dispositifs médicaux auditifs
  • Syndicat National des Audioprothésistes (UNSAF) - Études sur les pratiques d'appareillage
  • Assurance Maladie - Réforme du reste à charge zéro
  • Fédération Française des Audioprothésistes - Données statistiques appareillage

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Pol de Fauconis

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